Intervention au conseil communautaire du 21 décembre 2012

Publié le par Syamak AGHA BABAEI

 

Débat budgétaire

Intervention de Syamak AGHA BABAEI, conseiller communautaire PS

 

Monsieur le président

C’est un moment politique important car il permet à l’aune du budget voté pour la prochaine année de mettre en perspective les orientations politiques des uns et des autres.

Les rumeurs de fin du monde, auraient pu nous amener à des débats plus responsables. Il n’en est rien, Monsieur le président. Rien ne nous aura été épargné. A ce titre là, des poncifs nous ont été assénés. Parfois poujadiste, anti-fiscaliste, contre l’idée même de la solidarité.

Puis, il y a le discours de la méthode…le champion en la matière monsieur le maire du Lingolsheim, pour qui les choses sont simples, on supprime des lignes budgétaires. Un point c’est tout. Comme si derrière les dépenses de fonctionnement, ne se trouvaient pas des femmes et des hommes, des services publics aux citoyens, des actions de développements économiques, et le rayonnement.

Si ce type de raisonnement est celui d’un DRH d’une multinationale dont le seul horizon est d’augmenter les bénéfices sans se soucier des dégâts humains et sociaux. Nous aurions pu attendre autre chose d’un illustre élu de la République, mais à chacun ses modèles.

Ce débat sur la fiscalité n’est pas innocent, c’est même un débat philosophique. Pour ma part et avec un certain nombre de collègue, nous pensons que l’impôt est l’outil de la puissance publique. Et jeter le dévolu sur cet instrument relève d’un poujadisme, remis à la mode, c’est vrai par l’attitude désastreuse (je tairais les autres qualificatifs) d’un célèbre acteur, devenu investisseur financier. Ce débat est mortifère pour le vivre-ensemble et la République. S’il est un débat essentiel, est celui de la juste répartition et donc de la progressivité. J’émets donc ici le souhait de travailler avec d’autres collectivités à concrétiser la vision d’un impôt progressif local.

Le débat sur l’impôt ne doit pas occulter un autre, celui de la rigueur ou même l’austérité comme l’a pointé le maire d’Hœnheim. Si personne ici ne conteste une gestion rigoureuse des deniers publics, il nous faut choisir, Faut il les économies à tout prix ? Faut-il sacrifier l’investissement dans l’avenir ? Faut-il couper dans la solidarité ?

Qui donc jouera dans cette période l’amortisseur nécessaire face à la crise ? Pas de réponse de la part de nos collègues.

 

Ceci étant dit, j’aimerais après les contre-vérités assénées par la droite, vous dire ma vision de ce budget, et la définir à mon tour. Il s’agit d’un budget de combat.

Et je souhaite pour se faire vous parler de l’habitat. Il faut le dire c’est la grande réussite de ce mandat et après l’hommage que vous avez rendu à Philippe Bies, hommage auquel, je m’associe.

De quoi parle-t-on ?

D’engagements tenus.

-          Au moins 1500 logements sociaux construits dans l’agglomération e.  Je ne reviens pas sur les chiffres du passé.

-          Une véritable volonté politique pour combler le vide de logements très sociaux. Nous avons orienté ainsi accès la grande majorité de nos constructions de logements vers les PLUS et PLAI (le très social) en assumant un taux de 25% de PLAI dans tous les programmes neufs.

Mais aussi d’une véritable ambition politique

-          Avec la création bientôt d’un pôle public local de l’habitat issu du rapprochement de deux opérateurs historiques, Cus Habitat et Habitation Moderne.

-           

Assorti d’une vision globale de l’Habitat

 

-          Avec la mise en place de la taxe d’habitation sur les logements vacants assortis de mesures incitatives pour la remise en état et retour sur le marché locatif des logements ainsi rénovés

-          Enfin la participation de la CUS au projet pilote pour la création d’un observatoire local des loyers.

 

Remarquons par ailleurs que cette politique ambitieuse répond non seulement à un défi de solidarité mais participe aussi au développement économique, visible avec la création nette de 3000 emplois. Enfin cette politique de logement est élément essentiel de rayonnement.

 

Budget de combat, car il s’agit aussi d’être à l’offensifs en matière économique, non seulement pour la sauvegarde de l’emploi où Catherine Trautmann, accompagnés par les parlementaires, a défendu nombre de projet, mais aussi pour le rayonnement universitaire avec la politique ambitieuse partagée par mon ami et collègue Paul Meyer.

 

Budget de combat encore, quand nous étendons le périmètre des services publics, notamment des transports en commun, en jeu d’égalité métropolitaine, enjeu de développement durable et enjeu de rayonnement de Strasbourg

 

Budget de combat mais aussi de justice, car monsieur le président, nous avons été à l’initiative d’une initiative sociale en introduisant la tarification solidaire avec Alain Fontanel.

 

Vous le voyez en temps de crise, il est nécessaire d’allier la gestion rigoureuse, à l’ambition politique nécessaire pour assurer deux impératifs la justice sociale et le rayonnement de notre agglomération.

Voilà pourquoi je nous invite, malgré les affabulations et traits de voyances de certains édiles, enthousiastes en cette fin d’année, de ne pas déroger de notre feuille de route et d’adopter ce budget combatif et de justice.

 

 

Publié dans Politique

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